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Ecritures
28 septembre 2012

1 - Lettre à l'absent

Je t'aime. Tu me manques et je ne sais plus quoi faire. Je ne sais plus quoi dire, je sens venir d’atroces fers qui m'emprisonnent. Qui tremblent ! Et qui sonnent, qui vibrent et me chiffonnent. D'amères rancœurs, d'amères frissonnements ...

De vives images.

Mes émotions en rage pleurent d'impuissance, pleurent d'errance. Le terrible badinage de mes douleurs me brise : je suis soumise. Sans voix, sans cœur ; machinalement et sans âme. Plus rien n'émane, plus rien ne bouge.

 

Juste un souffle. Cette journée sans toi, et cette soirée mise à sang par ton absence s'étouffent.

Aujourd'hui, à l'ombre d'une lune triste, je t'écris, comme un appel, comme une complainte, où timidement chantent mes lèvres saintes, où pleure l'eau d'une rivière qui se perd, qui se perd et s'égare à la recherche amère de ton regard.

Lorsque je me projette au travers de l'uni verre, parmi les nuages, ma fureur s'enterre là-haut, où quelques vapeurs, quelques silhouettes forment un écho sévère sur les airs de ton visage.

 

Ton cou et ton odeur ! Je les savoure encore, discrètement. Quelques tremblements pensent à tes caresses délicieuses à la lueur de ma bouche, qui s'ouvre. A la sueur de nos corps qui s'aiment, en une légère effusion charnelle, où nos baisers s'envolent comme des embruns de sel.

 

Ton odeur encore ! Dans le ciel se dessine tes joues, croquantes, craquantes, et tes yeux, tes prunelles, muettes, cassantes. Rayonnante !

Ta chaleur, ta fièvre... Je sens maintenant, les étoiles sur le cœur de la rue, les étoiles sur la douceur de la peau, les étoiles sur la ferveur de tes dents. Pourtant, ta présence ne semble plus être qu'un rêve.

 

Tes mots, tes gestes, ta chaleur, ta fièvre résonnent en un seul souffle.

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