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Ecritures

18 octobre 2012

6 - Poème d'amour

Je t'aime et je ne sais plus comment te le dire

Hurler en espérant que tu m'entendes ou t'écrire

Alors que je suis incapable de percevoir les rires

Tant je suis perdue en pensant à l'avenir

 

J'aimerais être plus forte et plus convaincante

Etre heureuse et te donner un million de sourires

Ecrire des " je t'aime " et des phrases éloquentes

Trouver les mots pour te réconforter et avec toi m'enfuir

 

Aux pays de nos rêves. Mais j'ai beau essayé

Je ne trouve pas où poser mon âme

La seule chose que je peux encore te donner

Ce sont des " je t'aime " et une petite flamme

 

Parce que je t'aime avec tout ce que tu es,

L'enfant, l'ange, le serpent, ces êtres discrets,

Parce que je t'aime et je veux un baiser,

Près de toi m'ancrer, vivre et t'aimer.

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17 octobre 2012

5 - Un dernier service

Exercice de mots imposés, issu du site http://ecritureludique.over-blog.com :

vite, magique, rapide, dernier, contacter, prononcer, conseiller, sinistre, astuce, service

Les mots peuvent être conjugués et utilisés au pluriel, au féminin...

Un dernier service

"S'il te plaît, aide-moi ! Je te promets que ce sera la dernière fois !"
Julie m'avait encore contacté. Elle prononca ces arguments avec une telle sincérité que cette fois-ci, je faillis bien lui mettre une claque. On m'avait conseillé de tenir tête à cette fille, cette enfant gâtée et manipulatrice. Mais je savais comment s'acheverait ce dernier service, et je vous prie de me croire, cela ne déplairait à aucun homme. Puis je dois l'avouer, une fille comme elle n'a pas besoin d'astuces pour vite parvenir à ses fins. Quelque soit sa consternante prestation, son décolleté magique finissait toujours par révéler ses réels - et malheureusement les seuls - atouts.

Alors je lui répondis de mon air contraint, en énumérant tout ce que je laissais de côté pour répondre à son appel au secours, en exagérant à peine.

Elle me donna rendez-vous à cet endroit, dis-je en montrant du doigt le plan de la ville. Mais personne n'avait l'air de me croire.

En arrivant, un rapide coup d'oeil me suffit pour comprendre que je m'étais trompé de lieu et je décidai de la retrouver chez elle. "Ce n'est après tout qu'à quelques minutes à pied" ajoutai-je avec une inconséquence feinte, et je leur désignai du doigt le trajet jusqu'à l'immeuble. "Jusqu'à l'appartement où vous m'avez trouvé."

L'un d'eux, celui qui n'avait pas d'uniforme, m'interrogea :

- Donnez-nous votre version des faits, pour la suite.

- Eh bien, dis-je avec une nervosité de plus en plus palpable, je suis arrivé alors que la porte était ouverte.

- Oui, et bien sûr, tout était déjà en état, la peinture avait déjà été refaite, ou c'est vous qui avait décidé de donner quelques couleurs à la scène ?

- Non, je vous assure messieurs, quand je suis arrivé, tout était sombre, sinistre. Dès le seuil, l'atmosphère était pesante et je me suis senti mal à l'aise. Je me suis avancé vers la cuisine, j'y entendais du bruit. Il y avait... le chat et le... le cadavre quoi.

- Et si vous n'avez pas tué cet homme, comment expliquez-vous vos empreintes, sur le couteau ?

- Mais je ne l'avais pas vu, ce... ce corps. Il n'y avait pas de lumière. J'ai trébuché, j'ai tenté de me rattraper à la table, et j'ai attrapé le couteau par inadvertance. Je suis tombé. C'est tout, rien d'autre, je vous assure. Et c'est à ce moment-là. Mes mains, ma main... je me suis rattrapé avec ma main gauche et j'ai senti ce liquide chaud, poisseux. Du sang !

- Entendons-nous bien, Monsieur Delamotte, voulez-vous prendre un avocat ? Nous avons déjà vérifié votre déposition et votre Julie, il n'y a aucune trace d'elle. Les seules traces supectes que nous avons trouvé, ce sont les votres.

Un dernier service, m'avait-elle dit... Ou avait-elle tout prévu depuis notre rencontre ? Avait-elle choisi le plus désespéré du bar pour en faire son bouc émissaire ? L'appartement n'était même pas le sien, et bien que certaines personnes de l'immeuble se souvinrent d'une jeune fille ou d'une petite amie, personne ne fut d'accord pour sa description. Qui pourrait bien faire attention à un passage en coup de vent, une capuche relevée, un regard neutre et des pas fuyants, à part un homme trop seul ou trop naïf ?

 

 

 

2 octobre 2012

4 - Voltaire

Lu dans Traité sur la tolérance :

"Nous avons assez de religion pour haïr et persécuter, et nous n'en avons pas assez pour aimer et pour secourir."

 

1 octobre 2012

3

Partout où je vais il y a un torrent

Triste et les larmes de sa fureur

Vont là où il y a mon tourment

Inexorablement, car c'est l'heure :

 

De jeter les premières pierres

Sur mon errance. Et de dire

pourquoi je ne sais plus sourire

D'ouvrir mon cœur et taire :

 

Mes silences. " Un autre verre,

S'il vous plaît, j'ai tout un rêve à oublier,

Pouvez-vous changer d'air,

S'il vous plaît, j'ai une brève à énoncer :

 

" Je t'aime, et de tout mon cœur

C'est la seule émotion qui en émane

Je t'aime et de tous les leurres

C'est l'illusion de pouvoir être une femme

 

Forte qui m'induit en erreur :

Car je ne suis qu'une petite fille

qui ne t'arrive pas à la ch'ville ;

Car que je ne suis qu'instinctive ;

 

Et même si les morts me suivent

Dans chacun de mes mots

Je suis perdue entre deux rives,

serrée dans un étau :

 

Celui, bien amère, de la solitude

Où tu me laisses pourrir

Avec pour toute multitude

Celle des larmes."

29 septembre 2012

2 - L'ordre et l'illusion

Ce monde m'énerve. Ces vies sans but. Ces désespoirs compensés par quelques victoires illusoires, alors que la guerre est perdue. Tout semble perdu d'avance, tout semble dénué de sens, mais pourtant, tous, on courre après des chimères pour se convaincre du contraire, pour se rassurer, pour déclasser la prépondérance de l'aléatoire et du désordre, maîtres mots de nos existences sans valeur.

Ma vie ne fait pas exception à ce tourbillon de conneries. L'essentiel et les vraies valeurs sont omises derrière des supercheries matérielles, viles et cupides, derrière ce complot universel où on a tous accepté de jouer notre rôle débile et absurde, sans savoir où l'on va, en se raccrochant à ce qu'il y a de plus accessoire dans nos origines.

Ma vie est un dépotoir à l'image de ce monde décadent tâché par les apparences et la peur, la misère d'être ce que nous sommes, des bouts. Des bouts de quelque chose, peut-être, ou des bouts de rien, des fourmis qui croient pouvoir contrôler quelques choses, quelques détails, quelques lois du monde qui les entoure, pour se détourner de notre véritable pauvreté. Des bouts de chair, des pantins malades et trop fragiles qui ne savent même pas quelles réelles émotions les motivent (mais qui veulent comprendre l'univers).

Ma vie est morte. Etendue éteinte, un peu comme un lac sous un ciel nocturne et nuageux, à peine éclairé par quelques étoiles, pour mieux en discerner la pénombre.

Rien ne paraît aller comme il faudrait. Moi, d'abord. Je suis faible, sans arrêt trop faible, bouffée par le stress, mangée par l'absence, consumée par la solitude. Mais qui ne l'est pas ? Ce monde est fou : tout le monde est bouffé, mangé, consumé ; tout le monde subit le stress, l'absence, la solitude. Si je me plains, si je ne m'en sors pas, c'est forcément que je suis faible.

J'ai réussi à changer. A devenir quelqu'un comme les autres. Mais reste cette faiblesse, cette sensibilité, comme une peau ouverte à toutes les impuretés, toutes les agressions du monde extérieur.

Ma vie elle-même est pourrie de l'intérieur parce que je ne sais pas où je vais et que je n'arriverai à rien. Finalement, les questions qu'on se posait après le déraillement, je ne sais toujours pas y répondre :

¿ De dónde vienes ? ¿ Dónde vas ?

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28 septembre 2012

1 - Lettre à l'absent

Je t'aime. Tu me manques et je ne sais plus quoi faire. Je ne sais plus quoi dire, je sens venir d’atroces fers qui m'emprisonnent. Qui tremblent ! Et qui sonnent, qui vibrent et me chiffonnent. D'amères rancœurs, d'amères frissonnements ...

De vives images.

Mes émotions en rage pleurent d'impuissance, pleurent d'errance. Le terrible badinage de mes douleurs me brise : je suis soumise. Sans voix, sans cœur ; machinalement et sans âme. Plus rien n'émane, plus rien ne bouge.

 

Juste un souffle. Cette journée sans toi, et cette soirée mise à sang par ton absence s'étouffent.

Aujourd'hui, à l'ombre d'une lune triste, je t'écris, comme un appel, comme une complainte, où timidement chantent mes lèvres saintes, où pleure l'eau d'une rivière qui se perd, qui se perd et s'égare à la recherche amère de ton regard.

Lorsque je me projette au travers de l'uni verre, parmi les nuages, ma fureur s'enterre là-haut, où quelques vapeurs, quelques silhouettes forment un écho sévère sur les airs de ton visage.

 

Ton cou et ton odeur ! Je les savoure encore, discrètement. Quelques tremblements pensent à tes caresses délicieuses à la lueur de ma bouche, qui s'ouvre. A la sueur de nos corps qui s'aiment, en une légère effusion charnelle, où nos baisers s'envolent comme des embruns de sel.

 

Ton odeur encore ! Dans le ciel se dessine tes joues, croquantes, craquantes, et tes yeux, tes prunelles, muettes, cassantes. Rayonnante !

Ta chaleur, ta fièvre... Je sens maintenant, les étoiles sur le cœur de la rue, les étoiles sur la douceur de la peau, les étoiles sur la ferveur de tes dents. Pourtant, ta présence ne semble plus être qu'un rêve.

 

Tes mots, tes gestes, ta chaleur, ta fièvre résonnent en un seul souffle.

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